Alors que les AED et les AESH sont parmi les agents non-titulaires les moins bien payés du ministère, ils ont été très nombreux à subir des déboires de versement de salaire en ce début d’année scolaire dans plusieurs académies : plusieurs centaines d’entre eux n’ont tout simplement pas perçu leur salaire de septembre. On imagine facilement à quel point cela peut amener les personnels à des situations particulières très complexes, mais dans le contexte actuel d’inflation des prix, tout particulièrement du carburant, ce non-versement a eu des conséquences dramatiques.
Le problème ne s’est pas arrêté là, puisque les rectorats en faute n’ont à ce jour pas encore pu procéder à la régularisation complète de la situation. Tout juste un acompte a-t-il pu être débloqué début octobre. Le SNCL s’indigne d’une telle incompétence, à laquelle l’administration a ajouté le manque de dialogue, frisant le mépris. Les agents se retrouvant en grave difficulté financière se sont simplement vus remettre un papier déclarant que cette erreur était imputable à une erreur technique de leur employeur. C’est avec ce document que les AED et AESH concernés ont dû aller quémander l’indulgence de leur banquier !
Les rectorats ont écarté toute idée d’indemnisation du préjudice, indiquant simplement que les personnels en difficulté obtiendraient la « bienveillance » du service social s’ils formulaient une demande d’aide…
Voilà qui augure des probables difficultés pour ces mêmes agents à obtenir prochainement le versement des primes REP et REP+ que le Conseil d’Etat leur a attribuées, reconnaissant qu’ils en étaient jusqu’à présent injustement privés. L’Etat ayant six mois pour appliquer cette décision, il ne devrait pas pouvoir faire autrement que de verser ces indemnités à partir du salaire d’octobre au plus tard. Mais l’argent sera-t-il au rendez-vous ?
Le SNCL se tient aux côtés de tous les agents contractuels injustement privés de leurs salaires ou de leurs primes : n’hésitez pas à nous contacter en cas de retard de paiement, nous vous aiderons à faire valoir vos droits.
Indemnités REP et REP+ : quand, comment, combien ?
Les primes REP et REP+ sont fixées par arrêté à un montant forfaitaire annuel brut (elles sont soumises à prélèvement obligatoire). Ce montant est ensuite divisé par douze et versé chaque mois en l’adaptant au service effectivement réalisé. Un collègue à mi-temps n’en percevra que la moitié par exemple.
L’indemnité annuelle REP est de : 1734 euros brut.
L’indemnité annuelle REP+ est de : 5114 euros brut.