Être assis à côté de l’élève qu’il accompagne, écrire sous sa dictée, collé à ce dernier pour ne pas déranger les autres élèves, reformuler discrètement les questions du professeur, lire des consignes, avoir des mots d'encouragement, remotiver, supporter des gestes parfois menaçants, des propos peu amènes, et éventuellement porter l'élève pour l’emmener aux toilettes, l’accompagner à la cantine, le faire manger et lui donner à boire, voici les missions quotidiennes des accompagnants d'élèves en situation de handicap.
Il va de soi que toutes ces missions sont désormais impossibles à réaliser dans de telles formes et dans le respect des gestes barrière. Le SNCL demande donc que les personnels AESH ne se mettent pas en danger en exerçant leur mission dans les mêmes conditions qu'avant, qu'ils fassent respecter partout leur droit à la protection sanitaire réglementaire, qu'ils fassent vérifier par la commission d'hygiène et de sécurité que leurs quatre mètres carrés ont bien été comptabilisés dans l'espace de la classe si on leur demande d'y intervenir. L'employeur doit fournir un masque, à raison de deux par jour, aux personnels intervenant auprès des élèves à besoin éducatifs particuliers. Le SNCL rappelle que nul ne peut être contraint à enfreindre le protocole sous quelque motif que ce soit. D'une manière générale, il semble bien difficile d'accueillir certains des élèves en situation lourde de handicap dans l'époque actuelle toujours potentiellement épidémique et le télétravail devrait être la modalité de travail privilégiée pour ceux qui les accompagnent.
Le SNCL rappelle que les autorisations spéciales d’absence (ASA) peuvent toujours être sollicitées auprès de votre chef d'établissement ou de l'inspection académique jusqu'au 2 juin 2020 dans les situations suivantes :
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personnel présentant des fragilités au CODID-19,
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personnel ayant des enfants en situation de fragilité et devant donc rester confinés,
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personnel ayant un parent à charge à domicile,
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personnel devant garder un jeune enfant sans mode de garde,
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personnel devant garder un enfant scolarisé à domicile .
Après la vérification des motifs invoqués par l'agent, l'administration versera l'intégralité de son salaire à l'accompagnant d'élèves en situation de handicap.
Le ministère, qui a un temps ignoré cette situation, a changé son fusil d'épaule dimanche dernier, mais les engagements pris en faveur des AESH ne sont pour l'heure que de nature orale. Nous attendons encore l'inscription de la récente bonne volonté ministérielle dans un cadre réglementaire, afin que sur le terrain (dans les établissements et les rectorats), les AESH ne se heurtent pas à des positions différant des déclarations ministérielles.
Au-delà de ces signaux, reste également la question de l'après 2 juin, qui n'a toujours pas de solution à ce jour. Restez informés en vous abonnant à nos réseaux sociaux (si ce n'est déjà fait) :
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