"In fine, je ne vais plus faire de maths ou si peu et encore faudrait- il que je m’échine à pondre un projet d’AP ou d’EPI si je veux pouvoir conserver mes heures…On marche sur la tête …
On nous demande de plus en plus d’heures de travail à côté de ce qui devrait rester notre seul objectif, le contenu de nos cours, les connaissances à transmettre et au nom de quoi ? Une réforme qui ne va faire que diluer un peu plus les savoirs …
J’étais prof de maths et on m’impose de devenir prof de jeux et d’informatique ; mes compétences sont bafouées, envoyées aux oubliettes et on va me demander de me présenter en enseignant de choses que je ne maitrise pas du tout (la programmation).
Au -delà de la désespérance individuelle de prof le citoyen et père de famille est également révolté par le désengagement de l’Etat dans sa mission de transmission des savoirs.
Sous le prétexte des évaluations Pisa (que je réfute) on nous impose de mauvaises solutions .
D’abord un premier constat : si les Chinois ont de meilleurs résultats c’est qu’avant toute chose, dans les classes règne la discipline contrairement à nos classes ou tout part à vau-l’eau ; le principe « l’élève au centre du système éducatif » a été une erreur majeure institutionnalisant la génération de l’enfant roi dont nous payons aujourd’hui les conséquences terribles.
La seule vraie et bonne réponse serait de remettre l’enfant à sa place hiérarchiquement au sein d’un établissement scolaire ; ensuite il faudrait arrêter de perdre en contenu en noyant tout ça dans une sémantique virtuose qui permet de masquer la vacuité scientifique des programmes.
Je veux continuer à apprendre à mes élèves à construire des raisonnements structurés, à savoir s’organiser dans des calculs, des équations et je refuse de faire le gogo à programmer des jeux."
Académie de Bordeaux