Ces propositions, actuellement en discussion, pourraient entrer en vigueur dès le 1er septembre 2025.
Avancement d’échelon : un rythme globalement accéléré
La principale mesure concernerait l’accélération de l’avancement dans la classe normale. La durée dans les échelons 5, 6 et 7 serait réduite de six mois, et celle du 8e échelon d’un an. Le reclassement se ferait automatiquement à l’échelon supérieur, sans conservation de l’ancienneté acquise. Cette mesure permettrait à tous les enseignants d’atteindre le 11e échelon en environ 23,5 ans, contre 24 à 26 ans actuellement. En contrepartie, les bonifications d’ancienneté d’un an, attribuées aujourd’hui à 30 % des enseignants les mieux évalués aux 6e et 8e échelons, seraient supprimées à partir de 2026. Les collègues ayant un rendez-vous de carrière en 2024-2025 conserveront cependant une dernière fois cet avantage.
Hors classe : des taux de promotion en hausse
Autre levier envisagé : une augmentation progressive des taux de promotion à la hors-classe. Fixé à 23 % en 2025, ce taux devrait atteindre 29 % en 2028. Dans le même temps, un délai de carence de trois ans serait instauré entre deux changements de grade tandis que l’élargissement de l’accès à l’échelon 9, conséquence du raccourcissement des échelons précédents, pourrait densifier la population promouvable.
Rendez-vous de carrière : un calendrier remanié
À partir de 2026, le calendrier des rendez-vous de carrière serait lui aussi modifié. Un premier entretien aurait lieu quatre ans après la titularisation, mais sans effet sur l’avancement. Un second interviendrait avant l’accès à la hors classe (avec quel impact ? l’histoire ne le dit pas encore), et un troisième - inédit - serait positionné en amont de l’accès à la classe exceptionnelle. Les modalités précises de ce dernier rendez-vous, ainsi que ses conséquences sur les promotions, restent-elles aussi à définir.
Et après le 9e échelon ?
Aucune revalorisation n’est prévue, à ce stade, pour les carrières au-delà du 9e échelon, ni pour les personnels occupant déjà les grades de hors-classe et de classe exceptionnelle. Ces sujets ne seraient abordés qu’à partir de 2027, soit sur la prochaine mandature !
Pour le SNCL, ceci est inacceptable, puisque ce sont justement ces personnels qui ont déjà été lésés lors des précédentes revalorisations Blanquer.
Si ce bloc de mesures entrainera une accélération de la première partie de carrière pour tous, sa portée réelle sur la progression globale, notamment dans les grades supérieurs, reste encore très largement à préciser. Les arbitrages définitifs sont attendus dans les prochains mois, et le SNCL vous en tiendra informés.