La douleur et le choc que chacun de nous ressent face à cela laisse à peine imaginer le déchirement que doivent ressentir ce soir les collègues de ce professeur, ses élèves.
Le SNCL exprime son soutien à sa famille et à ses proches.
Même si l’enquête débute, le contexte semble assez limpide : le meurtre est motivé par le fanatisme. Les médias se perdront probablement très vite dans des débats sans fin sur la question sécuritaire ou l’extrémisme islamiste.
Nous, au SNCL, parce que nous le dénonçons depuis bien trop longtemps, nous savons aussi que ce crime commis par un jeune de 18 ans prend racine sur un autre plan : c’est l’échec de la Nation à faire prévaloir son idéal et ses valeurs républicaines dans l’esprit de sa jeunesse qui est ici en cause.
Cet échec pèse en grande partie sur l’école républicaine. Ainsi, à nos yeux, ceux qui année après année, plan d’austérité après plan d’austérité, démantèlement statutaire après démantèlement statutaire ont mis à genoux notre école, portent ce soir une part de responsabilité indéniable.
Ce meurtre illustre l’extrême fragilité des enseignants face à leur mission désormais impossible, abandonnés par leur hiérarchie, privés d’autorité et d’aura, désavoués, méprisés, et qui ne peuvent même plus exercer leur métier dans certains secteurs sans risquer qu’on les assassine.