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Collègues de CPGE : dans la cible du ministre

Collègues de CPGE : dans la cible du ministre - SNCL

Nouvelle cible des économies budgétaires espérées par le ministre sur le dos de notre système éducatif : les rémunérations de nos collègues enseignant en classe préparatoire aux grandes écoles !

Alors que le gouvernement a de plus en plus de difficultés à faire face à la crise du recrutement, que les professeurs français sont reconnus comme étant les plus mal payés parmi les pays de l’OCDE, le ministre choisissait vers la fin de 2013 de mettre dans la rue la plus grande majorité d’une catégorie de professeurs qui ne sont pas réputés pour être les plus revendicatifs : les professeurs de classes préparatoires (CPGE).

Le SNCL-FAEN a soutenu la grève de nos collègues le 9 décembre parce qu’elle était légitime. Le gouvernement a rapidement fait machine arrière car il sentait bien qu’il était en terrain miné, et a laissé passer les fêtes de fin d’année en promettant de poursuivre les discussions jusqu’en janvier...

Qu’est-il sorti de la poursuite de la réflexion ? rien sinon qu’il était urgent… d’attendre encore. Mais il suffit de lire un extrait de la fiche métier consacrée aux professeurs du second degré dans sa version la plus récente (février 2014), parmi les projets du ministère, pour se rendre compte que le pire n'est pas encore derrière nous ; chacun, en outre, appréciera sa "précision" en termes d'échéance... :

 

Fiche métier n° 6. Enseignants du second degré (extrait) :

En  CPGE  (classe  préparatoire  aux  grandes  écoles),  la  charge  de préparation  aux différents concours exige un temps de préparation et un temps d’évaluation lourd et complexe. Pour les enseignants intervenant partiellement en CPGE, une pondération de 1,5 est retenue comme actuellement. Pour tous les enseignants (notamment agrégés ou de chaire supérieure) qui effectuent l’intégralité de leur service en CPGE, un groupe de travail spécifique traitera de leur obligation de service.

 

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Retrouvez également ci-dessous l'article que le SNCL-FAEN a consacré à la mobilisation de nos collègues de CPGE en décembre dernier :

 

 

Prétextant des salaires trop avantageux et une question de justice, Peillon souhaite détruire le système statutaire actuel... En effet, dans son projet de réforme en cours de discussion, le ministère veut imposer au corps des professeurs de chaire supérieure une simple pondération de leurs heures d’enseignement, dans un rapport de 1 /1,5. Quel paradoxe en ces temps de crise des vocations, et alors même que tous les rapports européens reconnaissent le niveau insuffisant des salaires des enseignants français par rapport aux moyennes de l'OCDE…


Car cette réforme a bien pour seul objectif de réaliser des économies, puisqu’elle obligera les collègues de CPGE à assurer en moyenne 2h de cours hebdomadaires supplémentaires, sans aucune contrepartie financière, ou même pour certains à compléter leur service dans le second degré…

Il est même possible de parler de baisse du salaire, puisque ces heures en plus que devront faire les collègues sont autant d’heures supplémentaires qu’ils pouvaient parfois déjà effectuer, mais qui ne leur seront désormais plus payées…

Alors qu'avec le gel du point d'indice, l'inflation et la hausse des prélèvements réunis, nous assistons à une véritable précarisation des enseignants, envisager une baisse de salaire aussi violente ne semble absolument pas émouvoir le ministère...

Raisonner en termes de pondération d’un horaire de second degré révèle en outre une totale ignorance des spécificités d’un enseignement particulièrement rigoureux, préparant ses élèves aux concours les plus exigeants du système éducatif français…

En contrepartie, a été évoquée une prime pouvant aller jusqu'à un maximum de 3000 euros par an, qui serait versée aux professeurs enseignant devant des classes de plus de 35 étudiants. 

Quel mépris pour les collègues que d'imaginer qu'ils pourraient brader leur statut à un si bas prix ! Nous savons tous ce qu'est une prime, et comme il faut peu de temps pour que celle-ci passe de net à brut, d'un versement annuel à un versement mensualisé puis de plus en plus conditionné et restreint, avant tout simplement de disparaitre d'un trait de plume... Un statut, en revanche, est un acquis social durable qu'on ne peut pas changer si facilement !

Le ministre le sait bien et se voit déjà sortir gagnant de ce chantage. Refusons cette politique à l’aveugle !


Soutenons nos collègues des classes préparatoires en grève le 9 décembre !

 

 

CONTINUER : rentrée en août, la blague de TROP ???...