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Coupes budgétaires : 64 000 000 d'euros en moins pour l'Education nationale !

Coupes budgétaires : 64 000 000 d'euros en moins pour l'Education nationale ! - SNCL

L'ultimatum de la commission Européenne semble avoir contraint la France, le 9 juin dernier, à plus d'1 milliard d'euros d'économie supplémentaires. C'est la fin du sanctuaire pour le budget enseignement scolaire...

60 millions d'euros de perdus ! 

 

Il est bien loin le temps des promesses, et de l'affichage de l'ambition d'une Education forte pour la France... L'absence totale de courage politique à la tête de l'Etat a amené le gouvernement à courber l'échine devant les exigences toujours plus drastiques de la Commission Européenne en matière économique.

 

Dans un décret des plus laconiques publié le 9 juin 2015, qui a tâché de se faire discret, ce ne sont pas moins de 600 millions d'euros de crédits d'engagnement, et autant d'autorisation de paiements qui sont abandonnés par l'Etat pour l'année prochaine.

 

Presque tous les ministères sont touchés, en des points aussi importants que la sécurité sanitaire de l'alimentation, la reconnaissance des anciens combattants, la biodiversité, la justice judiciaire ou l'administration pénitentiaire... Des économies sans doute bien loin de celles que vous pourriez imaginer !

 

Pour l'Education nationale, ce sont 64 millions d'euros qui sont perdus, dont 39 millions pour le second degré, et 4 millions pour l'enseignement agricole.

 

Première conséquence de ces coupes : la suppression pure et simple des Emplois Avenir Professeurs ! Les EAP, dont le ministère avait fait le symbole de son attachement à l'enseignement, ont été brutalement supprimés, en pleine campagne de recrutement pour la rentrée 2015. Des centaines d'étudiants qui avaient consacré un temps précieux pour la constitution d'un dossier particulièrement lourd et contraignant se sont vu adresser il y a quelques jours une fin de non-recevoir... Un coup dur pour ces jeunes qui comptaient sur ces dispositifs pour leur année d'étude l'an prochain et une entrée progressive et intelligente dans le métier d'enseignant.

 

Cette suppression révèle la nouvelle mentalité à l'oeuvre au ministère. Face à cela, qui peut encore imaginer que, demain, Madame la ministre trouvera ne serait-ce que la moitié des financements nécessaires pour empêcher que son collège réformé ne soit un naufrage complet ?

 

En vérité, les professeurs doivent déjà se préparer à la nouvelle tendance : des enveloppes indemnitaires toujours plus maigres, et des moyens de fonctionnements pour les "formidables" E.P.I qui ne viendront jamais...